Position de GeCoBi sur le projet de loi du Conseil fédéral

Position de GeCoBi sur le projet de loi du Conseil fédéral

Au fond, le projet du Conseil fédéral va dans le bon sens. Elle élimine les lacunes formelles de la législation suisse qui n'étaient jusqu'à présent pas conformes à la Constitution fédérale ni aux droits de l'homme et de l'enfant. Nous nous félicitons de l'égalité juridique des enfants de parents mariés et non mariés, des mères et des pères, et de leur priorité dans l'élaboration de leurs conditions de vie après une séparation.

Néanmoins, le projet présente de sérieuses lacunes qui remettent fondamentalement en cause son efficacité. En particulier, la possibilité pour un tribunal de retirer facilement la responsabilité parentale est extrêmement problématique. Il est trop facile pour les tribunaux de relever un parent de la responsabilité parentale en cas de litige. Cela n'est ni compatible avec l'esprit du projet de loi ni avec les tâches essentielles de la législation telles que la sécurité juridique et l'égalité juridique. Au lieu de vouloir régler les différends par voie judiciaire, les parents qui se querellent devraient réapprendre à communiquer entre eux dans l'intérêt des enfants par le biais d'une médiation organisée.

La Suisse a ratifié des accords internationaux qui prévoient précisément cela en cas de litiges transfrontaliers en matière de garde. Nous exigeons que cette approche adaptée aux enfants et aux parents soit également ancrée dans le droit suisse. Cela nécessite une codification explicite de la parentalité conjointe avec un soin égal en tant que principe dans la loi. Sur cette base, les parents – y compris les parents qui se querellent – ​​devraient être encouragés à développer un concept de soins et d'éducation qui leur convient ainsi qu'à leurs enfants. Ce principe a déjà fait ses preuves à maintes reprises et devrait donc également être ancré dans le droit suisse.

Chez GeCoBi, nous saluons le fait que le refus injustifié d'une relation entre un enfant et un parent qui n'a pas droit à la garde soit érigé en délit punissable. Nous exigeons que la complicité soit également punie. Cela nécessite des formulations accrocheuses et incontournables. Par ailleurs, nous réclamons un code pénal contre l'aliénation parentale provoquée (APS).

Vous pouvez trouver le document complet ici.

A propos de l'auteur

Olivier Hunziker administrateur